Ce site présente 7 étapes de l’amour, de la relation qui nous unit à Dieu, à la source de la vie, à notre prochain. Ces étapes se présentent dans plusieurs passages de la Bible: dans les jours qui décrivent l’oeuvre de Dieu, dans les différents moments de la vie de Jésus, dans les phrases du Notre Père. Chaque étape présentera donc les sections ci-dessous :
Les jours qui décrivent l’oeuvre de Dieu

La coupole de la Genèse. Basilique de Saint-Marc, Venise (XIII siècle). L’oeuvre des sept jours est décrite dans les mosaïque de cette coupole. Chaque jour illustre une étape que l’humanité franchit dans son chemin vers la lumière. Ainsi, Dieu conduit l’humanité des ténèbres à la lumière, en se faisant l’un de nous en Jésus-Christ, à l’aide des anges et des saints qui guident et inspirent notre conduite. En chaque jour l’oeuvre de Dieu est représentée par les anges qui sont les messagers de Dieu auprès de l’humanité. Ils ont des ailes qui signifient leur présence dans le ciel, dans la réalité spirituelle du Royaume de Dieu et en même temps leur mission auprès de l’humanité pour lui apporter la parole de Dieu, pour guider vers la source de vie. À chaque jour correspondra donc un ange et à la fin sept anges entoureront la présence de Dieu et accompliront leur mission auprès des êtres humains.
Le premier chapitre de la Bible nous parle de l’oeuvre de Dieu, de la relation entre Dieu et ses créatures. Tout dans la création manifeste cette relation à la source de la vie comme un relation d’amour. Les éléments de la nature, la lumière, l’eau, les arbres, les étoiles, les animaux nous parlent d’un chemin, d’une relation qui se construit, d’une confiance qui se construit. En chacun de ces éléments se retrouvent des étapes de notre vie spirituelle. La lumière dissipe nos ténèbres, nos doutes, nos manques de confiance, elle nous permet de voir le visage de notre prochain. L’eau qui donne vie, qui rend féconde la terre, est ce qui apporte bonheur et joie à notre esprit, un amour durable. Les arbres dont les racines puisent à cette source de vie, d’amour, nous montrent comment lorsque notre esprit a trouvé cette source de vie, de joie, peut grandir et d’un petite graine devenir un grand arbre qui déploie ses branches et offre un secours, un abri, à une multitude d’oiseaux, sans regarder leur provenance, un esprit accueillant et bienveillant envers son prochain. Alors, cet esprit brille comme les étoiles dans la nuit, un point de repère, un secours dans les ténèbres qui peuvent obscurcir notre esprit. Ensuite une multitude d’animaux différents vont manifester les différentes attitudes de l’esprit qui peut s’élever vers le ciel ou bien chercher son bonheur dans des biens passagers terrestres ou même profiter du malheur des autres. Animaux des mers que les eaux rendent féconds ou bien grands poissons qui se nourrissent des plus petits, animaux terrestres qui cherchent de beaux pâturages et des eaux tranquilles ou bien prédateurs à l’affut, tous sont image de la conduite humaine, inspirée par l’Esprit d’amour ou bien cherchant à préserver sa vie, même au détriment de son prochain, ayant égaré le chemin du bonheur, le chemin de la confiance en Dieu, en la vie. C’est la découverte de la vraie source de bonheur dans l’amour et le service du prochain qui va orienter l’esprit humain, qui va le guider vers les biens éternels, lui inspirer une conduite et une attitude de paix, d’harmonie avec ses semblables, afin que tous puissent vivre comme les membres d’un même corps, dont la joie de l’un devient la joie de tous et la peine de l’un la peine de tous. Chacun se réjouit des qualités et des dons de l’autre qui l’enrichissent aussi. Toute cette vie de l’esprit est décrite dans la Bible avec le langage de la nature, des éléments visibles de la création qui sont une manifestation de l’Esprit de Dieu qui leur donne vie. Jésus aussi, tel un bon berger qui conduit ses brebis vers de beaux pâturages et des eaux tranquilles, utilise ce même langage, il nous parle en parabole et par des actes qui nous révèlent la réalité de l’Esprit qui donne vie, la vraie vie de l’amour. Voici le prophète Isaïe qui nous rapporte les paroles de Dieu qui décrivent par le même langage figuré la réalité de l’Esprit. Lorsque l’être humain aura retrouvé la confiance dans le don d’amour reçu par Dieu, dans la surabondance de son amour, alors toute la création sera réconcilié, dans l’harmonie et la paix les uns avec les autres, ainsi les attitudes humaines figurées par la conduite des animaux seront transformées, tout sera réconcilié dans et par l’amour du Christ, de Dieu: « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. La vache et l’ourse auront même pâture, leurs petits auront même gîte. Le lion, comme le bœuf, mangera du fourrage. Le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra ; sur le trou de la vipère, l’enfant étendra la main. Il n’y aura plus de mal ni de corruption sur toute ma montagne sainte ; car la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer. » (Isaie 11, 6-9).
(Pour une étude approfondie du texte biblique du premier chapitre du livre de la Genèse, voir l’article Genèse 1,1 – 2, 3 Les sept jours, étapes de l’amour).
Les étapes de la vie de Jésus et les jours de la Semaine Sainte

Le bon berger, mosaïque du Mausolée de Galla Placidia, Ravenne, Italie (V siècle). Jésus est le bon berger qui donne sa vie pour ses brebis, il les conduit vers les verts pâturages, vers les eaux tranquilles. Celles-ci nourries et désaltérées à la source de vie de l’amour de Dieu, brillent au ciel comme une multitude d’étoiles, image des saints dont l’exemple nous guide dans les ténèbres.
L’oeuvre de Dieu décrite au premier chapitre de la Bible se déroule aussi en parallèle avec les étapes de la vie de Jésus et celles-ci sont toutes résumées dans la dernière semaine de sa vie, cette semaine que les Chrétiens ont appelé la Semaine Sainte. En effet selon la foi chrétienne Jésus est la Parole de Dieu qui s’est faite chair, c’est-à-dire que l’oeuvre de Dieu qui consiste à conduire ses créatures au plus grand bonheur, au plus grand amour, cette oeuvre qui s’accomplit invisiblement dans notre esprit, devient visible à travers la vie de Jésus, à travers ses actes. Jésus parle de lui-même comme du bon berger, qui conduit l’humanité vers la paix de l’esprit, vers la source de vie, de bonheur. Les chrétiens méditent donc les étapes de la vie de Jésus, comme le chemin spirituel qui nous conduit à cette harmonie, à cette paix de la création où règne l’amour pour son prochain. C’est cela que Jésus appelle le Royaume des cieux, lorsque règne en nos coeurs, un amour pour toutes les créatures, semblable à l’amour que Jésus a manifesté pour la multitude des hommes et des femmes de ce monde. Ce Royaume demeure dans nos coeurs, au-dedans de nous, lorsque les rivalités, les divisions, la haine n’arrivent pas à gagner notre esprit. Tout au long de sa vie, Jésus annonce ce Royaume qu’il est venu établir au-dedans de nous, dans notre esprit, il le manifeste par ses actes, par ses miracles. Ce que sa venue et ses miracles annoncent se réalise enfin dans la dernière semaine de sa vie. La lumière qu’il est venu apporter aux hommes c’est lui-même qui nous manifeste son amour en acceptant d’offrir sa vie en entrant à Jérusalem. Lorsqu’il sera crucifié il pourra nous prouver l’amour qu’il a pour chacun en offrant son pardon même à ses ennemis, à ceux qui l’ont condamné à mort. De son côté transpercé couleront l’eau et le sang qui nous révèlent l’inépuisable source de l’amour de Dieu pour ses créatures. Les êtres humains sont ainsi invités à découvrir cette source de vie en cheminant aussi sur les pas de l’amour, en se laissant inspirer par les étapes de la vie de Jésus, en méditant comment nous aussi nous pouvons nous mettre à sa suite. Ainsi, les chrétiens ont partagé l’année en des périodes qui permettent aux fidèles de suivre la vie du Christ et de la vivre, chacun animé par le même esprit d’amour envers son prochain. On appelle ces périodes qui associent la vie des chrétiens à la vie de Jésus, les temps liturgiques, c’est-à-dire les temps qui conduisent le peuple à la suite de Jésus. Sont ainsi célébrées avec une intensité particulières les périodes, ou temps liturgiques, suivants:
– l’Avent et Noël où l’on se prépare à accueillir cette lumière que Jésus apporte à nos coeurs, la présence de Dieu dans la vie de chaque être humain.
– l’Épiphanie et le Baptême de Jésus qui nous invitent à accueillir la présence de Dieu en chacune de ses créatures. Le mot Epiphanie indique la manifestation de la présence divine en sa création.
– le Carême où l’on médite sur toutes les épreuves de la vie que Jésus aussi a affrontées et comment son exemple et ses paroles peuvent nous aider à les traverser. Le mot Carême indique les quarante jours qui précèdent la Pâque, le temps où Jésus prépare l’humanité à affronter ces épreuves.
– le Jeudi Saint est le cinquième jour de la Semaine Sainte, c’est-à-dire de la dernière semaine de la vie de Jésus. C’est le jeudi où il a réuni les apôtres à la même table et leur a lavé les pieds en signe du pardon que nous devons demander et offrir chaque jour à notre prochain, ayant d’abord puisé à la source de l’amour de Dieu.
– le Vendredi Saint, où Jésus offre sa vie et son pardon à l’humanité, nous permet aussi de nous réconcilier avec Dieu et avec notre prochain, de vaincre nos divisions et de vivre cette communion d’amour profonde.
– la Pâque est le jour de la résurrection de Jésus, victoire de l’amour sur le mal et sur la mort. Nous aussi nous sommes invités à partager cette victoire, invités à nous réunir à une même table avec nos frères et soeurs du monde entier, célébrant les liens d’amour fraternels qui nous unissent tous les uns aux autres, hommes et femmes de toute langue, peuple, religion: tous nous puisons à la même source de vie, un même esprit d’amour peut nous réunir dans la paix.
– l’Ascension de Jésus au ciel est célébrée quarante jours après la Pâques. Jésus est apparu aux disciples pendant ces quarante jours, leur a expliqué la Parole de Dieu contenue dans les Ecritures, dans les livres de la Bible qui révèlent l’oeuvre de Dieu en nos esprits et annoncent la venue du Messie, le Christ. Cela prépare l’humanité à chercher et trouver la présence de Dieu en chaque être humain, dans le lien d’amour qui nous unit les uns aux autres.
– la Pentecôte est célébrée cinquante jours après la mort de Jésus. C’est alors que les apôtres ont pu accueillir pleinement la présence de Dieu en leur vie, dépasser leurs craintes, leurs divisions et aller à la rencontre d’hommes et femmes de toute origine, langue, religion. La foi a peu à peu grandi, Jésus les a préparés, leur a fait découvrir cette joie et cette paix profonde qui vient jaillir en nous comme une source de vie lorsque nous accueillons la présence de Dieu en notre prochain. Peu à peu cet amour enflamme les coeurs, il se répand et les êtres humains deviennent témoins de cette victoire de l’amour sur le mal, les ténèbres, la mort.
Ces étapes de l’amour, se succèdent ainsi dans la vie de Jésus, selon le temps de la vie terrestre, mais l’esprit ne connaît pas ces limites du temps et de l’espace. Ce que Jésus a vécu en des temps successifs, nous révèle peu à peu une réalité éternelle: celle de l’amour de Dieu, toujours le même pour toutes ses créatures dans tous les moments de leur vie. Ainsi, Jésus a dû introduire les disciples pendant sa vie terrestre à des étapes de vie qu’il vivront, eux, par la suite, en comprenant et en accueillant peu à peu ce à quoi Jésus les avait préparés. C’est ainsi, que nous aussi nous méditons après sa résurrection ce que cette résurrection signifie et réalise en nos vies. Elle nous rend capables de traverser les épreuves de cette vie en confiant en la présence divine qui nous accompagne et nous guide avec miséricorde. C’est pour cela que d’abord nous méditons au temps de Carême sur les épreuves de la vie de Jésus et de notre vie et ensuite après sa mort et résurrection nous pouvons accueillir sa présence éternelle, ressuscitée au-dedans de nous, présence qui nous rend capables de traverser ces épreuves et d’en être victorieux en partageant la victoire du Christ. Mais Jésus a déjà accompli auparavant ce passage, c’est pour cela que dans ce site le temps de l’Ascension est présenté ensemble avec le temps de Carême et non pas après. Le Carême nous montre ce que Jésus vit dans ses épreuves et l’Ascension comment nous aussi nous pouvons les traverser à l’aide de ses paroles, guidés par son esprit. Le Carême commence quarante jours avant Pâques, l’Ascension vient quarante jours après Pâques, après que Jésus nous ait donnée la possibilité d’être unis à lui, après nous avoir prouvé son amour pour nous et nous avoir donné la possibilité de le vivre aussi.
La même chose pour la Pentecôte qui est célébrée cinquante jours après la Pâque mais dans ce site est présentée avant la Pâques puisque la Pentecôte est le moment où les disciples ont accueilli pleinement l’amour de Dieu en leurs vies, c’est là que leur confiance en lui les a conduits à vivre la plénitude d’une relation filiale avec Dieu. C’est leur exemple de vie, l’exemple de vie de tout être humain qui est prêt à offrir sa vie pour demeurer fidèle à l’amour, qui est pour les autres un reflet de cette lumière divine qui luit au coeur de chacun de nous. Il faut donc que cette lumière nous précède pour que nous aussi puissions trouver une telle confiance et accueillir la plénitude de l’esprit, de l’amour de Dieu. Donc, dans le chemin de la foi individuelle, dans les étapes de l’amour que chacun est appelé à vivre, ce pas dans la confiance, est possible si d’autres l’ont vécu avant nous, si Jésus l’a vécu en premier en nous révélant ainsi que l’amour de Dieu nous précède. Alors, nous pourrons accueillir et comprendre combien il est important de nous réconcilier avec Dieu et notre prochain au Jeudi Saint, de remettre nos vies dans les mains de Dieu comme Jésus au Vendredi Saint en accueillant son pardon et en l’offrant aussi à notre prochain. Et ensuite nous pourront pleinement participer de la mort et résurrection, de la victoire de la lumière sur les ténèbres, de l’amour sur le mal et la mort.
Donc, l’Ascension et la Pentecôte sont ici présentées avant le Jeudi Saint car elles nous invitent à un passage qu’il sera possible de vivre pleinement seulement après l’avoir compris et accueilli, un passage que Jésus a accompli avant nous pour nous guider. Ce passage se réalisera en nous après sa mort et résurrection, après que Jésus l’ait rendu possible en l’accomplissant lui-même et en nous associant par là à son propre corps. En nous donnant son corps en nourriture, il a voulu signifier combien il était uni à nous, combien il était présent à nous tous les jours de notre vie et combien nous étions unis par son amour, comme les graines de froment qui forment une seule pâte, comme les membres d’un même corps, qui reçoit une unique nourriture, la vie du Christ, la vie de Dieu, son amour pour nous.
La relation avec Dieu et avec notre prochain

La croix arbre de vie, mosaïque de l’église de Saint-Clément, Rome (XII siècle). Dans les volutes de l’arbre de vie sont représentées les scènes de notre vie quotidienne. Cela illustre le lien d’amour qui nous unit à Dieu, le lien vital avec la source de la vie, qui a jaillit du côté du Christ crucifié. En offrant sa vie pour nous, il nous a révélé et prouvé son amour, l’amour de Dieu pour l’humanité tout entière et le pardon offert à la multitude, à ses propres ennemis. Le Christ est souriant vivant, la croix est un arbre de vie, qui engendre toute vie par son amour.
À la suite de Jésus, nous aussi nous traversons plusieurs étapes dans notre vie, dans la relation avec Dieu et avec notre prochain, dans notre relation à la vie. La relation à la vie est centrale pour Jésus qui dit: « Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera » (Luc 17, 33) et aussi « Moi, je suis le chemin, la vérité, la vie » (Jean 14, 6). En effet, Jésus, avant de s’adresser au croyant s’adresse à l’humanité qui doit encore découvrir la foi. Avant de parler de Dieu, Jésus comme un pédagogue, va nous faire réfléchir sur notre relation à la vie. Il veut d’abord nous faire comprendre où se trouve notre vraie source de bonheur: dans l’amour du prochain. Les premiers chrétiens aussi, avant de parler de Dieu, avant de partager leur expérience de Dieu, invitaient ceux qui voulaient le découvrir à faire l’expérience de l’amour gratuit, du service du prochain, du don de sa propre vie. C’est seulement après avoir franchi ce pas dans la foi, qu’on peut découvrir ce que notre pensée ne peut pas concevoir, ce qui dépasse notre imagination et nos calculs. En effet, si nous pensons au partage, au don, au service de notre prochain, nous risquons de penser à la perte, au manque. Si je me prive pour donner à l’autre, je vais perdre pour moi-même. C’est le calcul humain. Mais il faut aussi prendre en compte la dimension spirituelle de l’être humain et non seulement ce qui est matériel. En effet, le geste d’amour gratuit, qui n’attend rien en retour parce que la récompense est de voir le bonheur de son prochain, donne accès à une joie beaucoup plus grande que l’acquisition d’un bien matériel. Je me prive de quelque chose, je fais un effort pour l’autre, je me mets à son service, j’offre ma vie pour lui et alors se crée une communion dans l’esprit avec notre prochain. Se sentir aimé nous remplit d’amour et cet amour réalise une communion profonde et mystérieuse avec notre prochain, cette communion est le mystère même de la vie divine, est une source de paix et de joie profonde. Dieu qui est relation d’amour, nous devient accessible, tout comme lorsque un lien d’amour unit deux êtres, la joie de l’un devient la joie de l’autre et la peine de l’un devient la peine de l’autre. Ce lien ne saurait pas être construit artificiellement ou provoqué, ce lien dépasse notre imagination: c’est l’expérience de la présence de Dieu au milieu de nous, lui qui nous unit par l’amour, l’amitié, lui qui est amour. Prenons l’exemple d’un couple qui a vécu un moment merveilleux, magique, où les deux ont éprouvé profondément la joie d’être ensemble, l’un pour l’autre. Dans cet échange d’amour, chacun était transporté dans l’autre, chacun était comblé par la présence de l’autre dans laquelle il était absorbé sans plus penser à soi-même, sans plus se percevoir. Tout cela, généralement, se passe sans que nous en soyons conscients sur le moment, c’est seulement lorsque nous prenons conscience de nous-mêmes que cette magie s’interrompt, c’est alors que nous revenons à nous et qu’il nous semble de perdre le lien à l’autre dans lequel nous étions complètement absorbés, transportés. Cela est décrit à plusieurs reprises dans la Bible, à des moments où ceux qui éprouvent le bonheur de la présence divine s’en aperçoivent seulement après. Parmi les prophètes Moïse et Elie ont fait l’expérience de se sentir en présence de Dieu, d’être en face de lui. Pour Moïse le livre de l’Exode nous dit qu’après les insistances de Moïse qui voulait voir le visage de Dieu, celui-ci finit par céder, en lui faisant savoir néanmoins que nul ne peut voir Dieu sans mourir. Alors, Dieu lui dit de se cacher dans le creux du rocher et qu’il serait passé devant lui, ce qu’il fit, mais la Bible nous dit que Moïse le vit seulement après ou qu’il vit Dieu de derrière, c’est-à-dire après qu’il fut passé. En effet, Jésus aussi répond à ceux qui veulent voir le Père: « suivez-moi ». Cela veut dire qu’il faut d’abord entrer dans une relation de confiance, d’abandon, qu’il faut se mettre à la suite de Dieu, se laisser guider, pour entrer dans la relation filiale. Une fois dans cette relation pleinement confiante, nous entrons dans la relation d’amour gratuit, nous découvrons que tout ce qui est au Père est à nous, nous entrons dans le mystère de l’amour de Dieu, qui est relation trinitaire, nous participons de la même relation que Jésus a avec son Père, nous devenons ses fils et l’esprit d’amour, l’Esprit Saint de Dieu habite en nous. « Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » (Romains 8, 15-16). Si nous pouvons appeler Dieu, Père, c’est que l’esprit d’amour filial est déjà en nous. Ainsi, Jésus sur la croix, dira: « Père, entre tes mains je remets mon esprit. » (Luc 23, 46) et, par là, il nous montre l’étape ultime, celle de la pleine confiance en la vie que Dieu nous donne. Jésus dira aussi : « Celui qui ne porte pas sa croix et marche à ma suite ne peut pas être mon disciple. » (Luc 14, 27) Il faut bien comprendre cette expression, renoncer à soi-même ne signifie renoncer à tout ce qui nous fait plaisir, mais faire confiance à Dieu, à la vie qui nous fera découvrir un bonheur encore plus grand que celui que nous pouvons imaginer, que celui que notre esprit peut concevoir. Nous sommes prisonniers de notre conception de l’amour, nous pensons savoir ce qu’il faut faire pour aimer parfaitement. Mais, Dieu nous dit souvent dans la Bible: « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins. » (Isaïe 55, 8) Car l’amour est Dieu et l’amour de Dieu est capable d’aimer chaque être humain, même ses ennemis, l’amour de Dieu est plus grand que ce que nous pouvons concevoir. Jésus dit: « Si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses. » (1 Jean 3, 20). Alors, comment aller à la découverte de cet amour que nous n’arrivons pas à concevoir? Comment écouter la voix de Dieu qui nous conduit? comment le suivre? En renonçant à nos plans et en répondant à ce que la vie, à ce que notre prochain nous demande chaque jour comme geste d’amour. Aujourd’hui quelqu’un nous demande de la patience car il a une attitude hostile envers nous, exigeante. À un autre moment, un enfant exige qu’on s’occupe de lui car il n’y arrive pas tout seul. À un autre moment la personne que nous aimons semble ne pas nous comprendre, contrarier nos plans, ne pas accepter nos absences, nos intérêts, ce que nous sommes. Jusqu’où sommes nous prêts à aller? Renoncerons-nous à nous mêmes, à nos projets? serons-nous prêts à nous perdre? À aller jusqu’au bout de l’amour, à écouter jusqu’au bout? Cela est difficile de le comprendre en avance, difficile de calculer ce que nous allons perdre ou gagner.
Voyons encore l’exemple du prophète Elie qui voulait aussi voir Dieu et Dieu consentit à sa demande: « Le Seigneur dit : « Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur et voici que le Seigneur passe et il y eut un vent fort et puissant qui fend les montagnes et brise les rochers avant le Seigneur, le Seigneur n’était pas dans le vent ; et après le vent, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu, une voix, un murmure subtil. Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne. » (1 Rois 19, 11-13). Voici que Dieu n’était pas là où le prophète l’attendait, il fallait quitter ce que l’on imagine de Dieu, quitter ses propres plans et faire confiance, dans cet abandon où nous remettons nos vies avec confiance dans les mains de Dieu, se trouve sa présence, c’est là que nous voyons son visage car Dieu est amour. Un murmure léger, subtil qui nous guide, nous conduit sans s’imposer, sans commander. Nous nous laissons aimer par lui, conduire par la vie vers le plus grand amour, nous ne pensons plus à nous mêmes mais contemplons le visage de notre prochain et son bonheur deviendra notre bonheur, nous serons absorbés par lui, emportés et nous ne ferons plus qu’un, sa joie deviendra ma joie et sa peine deviendra ma peine, lui sera en moi et moi en lui. Voici le langage du couple amoureux, voici le langage de la Bible, Voici comment Dieu s’adresse à l’humanité, à sa fiancée, qu’il conduit à lui, qu’il invite, qu’il prépare à la rencontre. « En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. » (Jean 14, 20).
Ainsi, lorsque les disciples de Jésus ont vécu des moments de bonheur, de communion avec Jésus, l’évangile nous dit qu’ils s’en sont rendus compte seulement après, ils s’étaient laissés transporter par lui, en lui, il le contemplaient et se sentaient aimés. Ainsi, lorsque Jésus conduit trois de ses disciples sur le mont Thabor, avant d’entrer à Jérusalem et d’être arrêté, il veut leur donner un aperçu de cette vie et de ce bonheur éternel, afin qu’après sa mort, cette lumière puisse les éclairer, les conduire, les fortifier. « Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers allaient se séparer de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. » (Luc 9, 28-36).
D’abord les apôtres sont emportés dans cette vision divine, ils perçoivent, ressentent l’amour de Dieu, sont absorbés dans ce bonheur, saint Pierre ne sait plus ce qu’il dit. Mais, la nuée et la voix du ciel les ramènent à eux-mêmes, ils se rendent compte d’être en présence de Dieu, ils ressentent toute leur petitesse face à l’immensité de son amour, ils sont saisis d’une grande crainte. Jésus, ne les laisse cependant pas dans cette crainte, il vient à leur secours, il les réconforte et les relève. Ce moment où ils ont perçu la présence de Dieu et son amour s’est évanoui, alors ils réalisent ce qu’ils ont vécu, mais ils ne voient plus que Jésus seul.
Pensons encore à un couple d’amoureux qui a vécu un moment d’un grand bonheur où ils étaient transportés l’un dans l’autre et qui voudraient recréer les conditions de ce moment magique, transcendant. Ils peuvent tout reconstruire, retourner au même endroit, à la même heure, se dire les mêmes choses, mais s’ils sont concentrés sur eux-mêmes, ils ne pourront pas revivre ce moment de bonheur. Cependant ce moment est une fenêtre sur l’éternité, sur la réalité de l’esprit qui des deux ne fait plus qu’un, qui crée une communion entre nous et notre prochain, qui rend possible que le bonheur de l’un soit le bonheur de l’autre. Saint Paul nous dit : « Prenons une comparaison : le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ… Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie. Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps. » (1 Corinthiens 12, 12.25-27).
Il en est de même dans un autre épisode de l’évangile, celui où après la mort de Jésus, des disciples rentraient à leur maison, à leur village, tout tristes, mais en chemin ils croisent un passant qui les interpelle, qui leur demande pourquoi ils sont tristes. Il s’intéresse à eux, il veut les secourir dans leur détresse, leur vient en aide, il les réconforte. Et, alors, il commence à leur expliquer la parole de Dieu, il leur fait comprendre comment en cette mort de Jésus, tout l’amour de Dieu pour l’humanité s’exprimait, se réalisait. Alors, peu à peu ils comprenaient comment se réalisait le plan de Dieu, comment se réalisait tout ce que les prophètes avaient annoncé depuis des siècles. Ils avaient retrouvé le bonheur et même plus ils étaient entrés en communion avec leur prochain, ils ne faisaient plus qu’un avec lui. Un lien s’était créé entre eux, une amitié. Et alors, ils décident de l’inviter chez eux et une fois à table, l’invité prend le pain, le bénit et dit: « Ceci est mon corps », alors tout à coup, ils réalisent que Jésus ressuscité était là, au milieu d’eux, à ce moment Jésus disparaît à leur vue. Il leur avait montré le chemin pour le trouver, pour voir le visage de Dieu dans l’accueil de son prochain. « Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Luc 24, 31-32). Ils avaient été en présence de Dieu, ils se sont sentis aimés, ils ont éprouvé son amour, ils étaient transportés en lui, ils absorbaient ses paroles, ils ne se voyaient plus eux-mêmes. Ce n’est qu’après qu’il réalisent le mystère de ce moment.
Et pourtant, ces moments ne sont pas loin de nous, il nous sont accessibles dans notre quotidien, lorsque nous sommes près de notre prochain, lorsque nous visitons un malade par exemple, les peines, la souffrance demeurent, mais la paix plus profonde du lien d’amour, de se sentir aimé, d’aimer, sont là, viennent jaillir en nous, mais nous ne le voyons qu’après. C’était bon d’être ensemble, d’être unis, dans un même amour, dans l’amitié.
De même, dans notre relation avec Dieu, nous avons à parcourir des étapes, des moments sacrés, où nous nous adressons à lui, où nous rentrons en relation avec lui, en dialogue avec lui. Le mot « sacré » indique qu’il y a là la présence de Dieu et il y a des moment de notre vie où nous vivons ces moments sacrés en exprimant notre lien avec Dieu. Dans le sacrement du baptême, nous accueillons la vie comme un don de Dieu, cette vie nous est offerte dans toute la création, dans notre prochain, à ce moment-là toute vie devient sacrée et nous exprimons notre foi: nous croyons que tout être humain est notre frère, notre soeur, nous aspirons à l’aimer à respecter la présence de la vie divine en lui, en elle. Et ainsi dans les autres étapes de la foi, les étapes que Jésus lui-même a vécu. Le mot foi, vient du latin fides, avoir foi en quelqu’un signifie lui faire confiance, foi signifie confiance, se fier à quelqu’un. Dans cette section qui décrit les étapes de notre relation à Dieu et de notre relation au prochain, sont décrites les étapes de notre foi, c’est-à-dire dans quelle mesure nous avons foi, nous faisons confiance à la vie, à Dieu, à notre prochain. Il sera donc question de notre rôle dans la vie (le thème de l’onction), de rétablir le lien d’amour avec Dieu et notre prochain (le thème de la réconciliation), d’offrir notre vie les uns pour les autres, de l’offrande de la vie que Dieu nous fait en Jésus (thème du mariage, de l’échange d’amour, de l’union).
Les phrases du Notre Père

La Trinité et le Christ, mosaïque du baptistère de Albenga, Italie (VI siècle). Au centre de cette mosaique le signe appelé « christogramme », c’est-à-dire les deux premières lettres du mot Khristos, Christ en forme de croix. La croix est inscrite dans trois cercles concentriques qui présentent des nuances de couleur. Ils indiquent le mystère de la Trinité. Un seul Dieu, un seul amour dans l’échange entre le Père et le Fils. La création est l’oeuvre de la Trinité tout entières, et dans les branches de la croix à chaque cercle sont inscrites les lettres qui sont la première et la dernière de l’alphabet grec: l’alpha et l’omega. C’est-à-dire que l’éternité de Dieu est là avant et après la création et c’est Jésus qui dit cela de soi-même car par lui l’oeuvre de la Trinité s’est manifestée au monde. Les étoiles dans le ciel ont chacune huit pointes car les anciens baptistères célèbrent le chiffre huit parce que par le baptême on rentre dans la vie éternelle, dans la relation filiale avec Dieu. Et cela s’est manifesté par la résurrection du Jésus le dimanche qui est appelé le « huitième » jour car on y célèbre la réalité spirituelle éternelle qui nous unit à Dieu.
Les moments sacrés de notre vie, les moments où nous pouvons vivre notre union à Dieu et à notre prochain, peuvent aussi être résumés dans les paroles que Jésus a transmis aux apôtres, les paroles du Notre Père. Dans ces paroles se retrouvent toutes les étapes de notre vie. Dans ces paroles s’exprime notre relation à Dieu et à notre prochain, ces paroles sont l’expression de notre foi, de la confiance que nous faisons à la vie, à Dieu, à notre prochain. Car Jésus nous dit: « Moi, je suis le chemin, la vérité, la vie » (Jean 14, 6). La vie, la vraie vie qui est le lien d’amour qui nous unit à Dieu et à notre prochain. La vérité de tout ce que nous vivons dans notre esprit, c’est-à-dire la vérité profonde de chaque moment de notre vie, là où dans notre esprit nous vivons une ouverture à la vie, à notre prochain, à notre relation avec Dieu. C’est le lieu de notre communion, de notre union à l’autre. Le chemin, car parvenir à la pleine confiance en la vie ou en Dieu ou en notre prochain, est le but du chemin de notre vie. Les étapes sont multiples, Jésus les a vécues pour nous, pour nous montrer le chemin par son exemple, la vie nous les présente, à franchir chaque jour. Chaque jour un nouveau pas vers la confiance, l’amour, l’accueil, l’écoute de ce que la vie a à nous dire à travers notre prochain, à travers les circonstances les plus variées. à travers les opportunités de vivre l’amour et la découverte de notre prochain.
Lorsque nous pourrons vivre pleinement chaque phrase du Notre Père, nous serons à la suite de Jésus et nous verrons son visage, car son visage est amour et nous vivrons cet amour, nous l’aurons mis en pratique.
Ainsi, il s’agit de vivre ce que les mots « Notre Père » impliquent. Cela signifie que chaque être humain est notre frère ou notre soeur. Il s’agit donc de vivre pleinemt ce lien fraternel qui nous unit les uns aux autres, au nom de la vie que nous recevons d’une unique source, la source de l’amour divin.
Il s’agit de « sanctifier son nom » à travers nos actions, nos actes de générosité, de justice, alors les hommes rendront gloire à Dieu, ou croiront à l’amour, que cet amour gratuit existe car il l’auront vu, ils l’auront reçu, ils en auront fait l’expérience.
De « faire sa volonté sur la terre comme au ciel » alors son « règne viendra« , cela signifie que lorsque nous nous aimons les uns les autres, sans exclure personne en ce monde, lorsque notre coeur est prêt à accueillir toute être humain comme notre propre frère ou soeur, alors la vie du Royaume est au-dedans de nous,c’est la présence de l’amour de Jésus qui vit en nous. Le règne de Dieu, le Royaume des cieux, est venu jusqu’à nous, s’est manifesté à nous en l’amour de Jésus.
Alors, nous pourrons nous nourrir du « pain » de la parole de Dieu, de la présence de Dieu, du pain qu’il nous donne lorsque nous nous asseyons à la même table avec des gens de toute langue, peuple et nation et que nous recevons ce pain que Jésus nous a laissé, ce pain qui nous rassemble comme les graines de froment en une seule pâte, ce pain qui fait de nous les membres du corps du Chris, ce pain qui nous permet de recevoir la vie comme un don de Dieu, le don de Dieu en Jésus-Christ.
Ce pain, comme une vrai nourriture, va nous faire grandir dans l’amour, nous fortifier. Nous pouvons ainsi assimiler la vie divine comme nous assimilons la nourriture, pour n’être plus qu’un avec lui, pour vivre de sa propre vie. Alors, nous pourrons aussi « pardonner à ceux qui nous ont offensé comme Dieu nous a pardonnés« .
Ainsi, en demandant à Dieu de ne jamais « nous laisser entrer dans la tentation » d’être séparés de lui, de renier l’amour comme source de toute vie, ayant offert au monde un amour et un pardon aussi grand que le sien, nous serons « délivrés du mal », vainqueurs de la mort qui nous sépare du lien vital, lorsque se brise notre lien d’amour à la vie, à Dieu, à notre prochain. Alors, nous serons victorieux de la mort et même si nos corps devaient mourir, Jésus pourra dire: Il n’est pas mort, il repose, il est vivant, en Dieu, dans l’amour de son prochain.